Une romancière écrit un livre sur une rue dans laquelle une femme, Marlène Rossi a disparu volontairement. Dans cette histoire, sept femmes vivant ou travaillant dans cette rue se confient. Toutes sont marquées par la disparition de Marlène qui habitait à quelques pas de chez elles. Chacune se questionne sur ses propres départs ou enracinements. Elles posent un regard sur leur vie et se racontent au gré de leurs allers-retours entre chez elles, le pas de la porte et le trottoir.
L’écriture, la partition sonore, la scénographie et l’interprétation personnalisent la rue de notre récit. Nous y entendons des petites voix qui s’élèvent, des souvenirs. Cette rue est aussi un personnage. Nous prenons le temps, ensemble, d’en écouter les échos, d’en observer les détails et de prendre part à chaque histoire.
La Hurlante est attachée à l’idée de servir de haut-parleur et amplifier la voix de celles et ceux qu’on entend peu. A l’instar de la photographie humaniste, nous portons un intérêt pour la vie quotidienne de nos sujets et leur dimension sociale. Qu’est-ce qui nous pousse à nous imaginer ailleurs, différent.e ? Qu’est-ce qui nous en empêche ? Est-ce qu’on a le choix ? Que raconte du monde cette envie de fuir, le fantasme de la disparition volontaire ? Pourquoi on reste ? Pourquoi on part ?